Monsieur Caca
Posté : sam. 17 sept. 2016 à 20:52
Aujourd'hui j'aimerai vous parler de Monsieur Caca. Oui, c'est un nom débile que j'assume complètement. Monsieur Caca c'est un de mes deux chats, un petit mâle qui a eu un départ bien difficile dans la vie. Abandonné chaton, adopté une première fois, il a été abandonné à nouveau quand il avait un peu moins d'un an (il était devenu "trop grand" vous comprenez). Je l'ai adopté quelques semaines après.
Les débuts ont été très compliqués, certains bruits le terrifiaient (les boucles de ceinture, les bruits de pas lourds), si je montais le ton (même simplement pour râler parce que j'avais perdu sur un jeu vidéo par exemple) il se recroquevillait dans un coin et vidait sa vessie, les pupilles dilatées en feulant de peur. Il a aussi une petite cicatrice sur le museau, d'après le véto une fracture mal réduite juste dessous. Bref, je pense que vous avez sans doute compris par quoi il est passé.
Il est un peu crétin, hyper timide avec les inconnus, il louche (le voir chasser c'est hilarant), ne sait pas miauler (il émet juste des grincements plus ou moins irritants) et est hyper bavard (du genre à me suivre partout en grinçant). Un de ses câlins préférés c'est se faire tapoter le cul, ça le fait gueuler de plaisir à tous les coups. Mais c'est aussi le chat le plus gentil du monde. Il est incroyablement doux, câlin, il adore jouer, il vient quand on l'appelle, dort chaque soir avec moi et est une véritable machine à ronrons. C'est depuis presque 10 ans mon camarade de vie et un de mes meilleurs "copains". Ça m'a pris du temps pour l'apprivoiser et lui redonner confiance et ça n'a pas été évident, mais quand ça a fini par se faire c'est devenu un compagnon exceptionnellement loyal dont la présence m'a été très précieuse pour affronter certains coups durs.
Mais voilà (parce que oui, forcément c'est pas complètement innocent comme message), vendredi matin, je l'ai trouvé bizarre. Mais vendredi soir ça allait mieux. Il était normal, un peu vaseux mais normal. Aujourd'hui, il a fallu l'emmener chez le veto, ça n'allait vraiment pas bien, il avait l'air de souffrir, ne se laissait pas manipuler.
Verdict : des calculs avaient obstrué son canal urinaire. En soit c'est déjà pas top pour un chat. Mais en plus, en faisant des radios pour voir si il y en avait davantage, on a réalisé qu'il n'avait qu'un rein, il est né un peu foireux ce chat (tel maître, tel chat me dira t-on). Il a fallu lui poser une sonde pour évacuer et une perf pour le réhydrater. Faire des analyses. L'urine est clair, c'est bon signe.
Les analyses sont mauvaises, le rein est fatigué, visiblement très, très éprouvé. L'ascenseur émotionnel.
J'ai dû partir bosser. J'ai fait ma journée, mécaniquement, arborant un masque de rigueur pour la clientèle parce que quand on est dans le commerce faut garder une façade souriante en toute circonstance.
Mais mon gros trouillard qui se précipite contre moi dès qu'il a peur d'un truc est tout seul dans un endroit qu'il ne connaît pas (et j'espère qu'il est complètement drogué et qu'il dort et ne réalise rien).
Lundi de nouvelles analyses auront lieu, et si elles ne sont pas un peu meilleures, il faudra l'endormir. Définitivement cette fois.
Et moi je me retrouve avec un sentiment de culpabilité et une peur irrationnels rivées au ventre à l'idée de perdre mon vieux copain et le besoin d'évacuer un tout ça après une (trop) longue journée à faire semblant.
Les débuts ont été très compliqués, certains bruits le terrifiaient (les boucles de ceinture, les bruits de pas lourds), si je montais le ton (même simplement pour râler parce que j'avais perdu sur un jeu vidéo par exemple) il se recroquevillait dans un coin et vidait sa vessie, les pupilles dilatées en feulant de peur. Il a aussi une petite cicatrice sur le museau, d'après le véto une fracture mal réduite juste dessous. Bref, je pense que vous avez sans doute compris par quoi il est passé.
Il est un peu crétin, hyper timide avec les inconnus, il louche (le voir chasser c'est hilarant), ne sait pas miauler (il émet juste des grincements plus ou moins irritants) et est hyper bavard (du genre à me suivre partout en grinçant). Un de ses câlins préférés c'est se faire tapoter le cul, ça le fait gueuler de plaisir à tous les coups. Mais c'est aussi le chat le plus gentil du monde. Il est incroyablement doux, câlin, il adore jouer, il vient quand on l'appelle, dort chaque soir avec moi et est une véritable machine à ronrons. C'est depuis presque 10 ans mon camarade de vie et un de mes meilleurs "copains". Ça m'a pris du temps pour l'apprivoiser et lui redonner confiance et ça n'a pas été évident, mais quand ça a fini par se faire c'est devenu un compagnon exceptionnellement loyal dont la présence m'a été très précieuse pour affronter certains coups durs.
Mais voilà (parce que oui, forcément c'est pas complètement innocent comme message), vendredi matin, je l'ai trouvé bizarre. Mais vendredi soir ça allait mieux. Il était normal, un peu vaseux mais normal. Aujourd'hui, il a fallu l'emmener chez le veto, ça n'allait vraiment pas bien, il avait l'air de souffrir, ne se laissait pas manipuler.
Verdict : des calculs avaient obstrué son canal urinaire. En soit c'est déjà pas top pour un chat. Mais en plus, en faisant des radios pour voir si il y en avait davantage, on a réalisé qu'il n'avait qu'un rein, il est né un peu foireux ce chat (tel maître, tel chat me dira t-on). Il a fallu lui poser une sonde pour évacuer et une perf pour le réhydrater. Faire des analyses. L'urine est clair, c'est bon signe.
Les analyses sont mauvaises, le rein est fatigué, visiblement très, très éprouvé. L'ascenseur émotionnel.
J'ai dû partir bosser. J'ai fait ma journée, mécaniquement, arborant un masque de rigueur pour la clientèle parce que quand on est dans le commerce faut garder une façade souriante en toute circonstance.
Mais mon gros trouillard qui se précipite contre moi dès qu'il a peur d'un truc est tout seul dans un endroit qu'il ne connaît pas (et j'espère qu'il est complètement drogué et qu'il dort et ne réalise rien).
Lundi de nouvelles analyses auront lieu, et si elles ne sont pas un peu meilleures, il faudra l'endormir. Définitivement cette fois.
Et moi je me retrouve avec un sentiment de culpabilité et une peur irrationnels rivées au ventre à l'idée de perdre mon vieux copain et le besoin d'évacuer un tout ça après une (trop) longue journée à faire semblant.
C'est vraiment dur de perdre un animal qui nous accompagnait chaque jour.