Hé hé, j'entretien donc le hors sujet. Après, je me contente principalement de recracher du DORIS et autres collecteurs de données scientifiques, donc sous réserve.
En fait, certains bivalves sont très dépendants de certaines espèces spécifiques. les cas les plus typiques sont :
- la mulette perlière (ou
Margaritifera auricularius), un temps présumée disparue, dont on ne connait comme hôte que l'esturgeon français (tu m'étonnes, avec ce type d'exigences, t'es pas au top des espèces qui ont un avenir dans les parages...) ;
- la mulette perlière bis, la vraie en fait (
Margaritifera margaritifera) : les hôtes de ce bivalve sont seulement les truites fario et les saumons atlantiques. Là encore, c'est quand même se tirer une balle dans le pied question survie...
Pour les cas précis avec les
bouvières (là, niveau protection, on a du lourd), il me semblait bien que la bouvière était quasi indispensable à un bivalve, en plus de dépendre elle aussi de lui, mais je ne saurais plus lequel. Et plus je vérifie, moins j'ai je trouve de conformation, ce qui me fait penser que la réciproque n'est pas nécessairement vraie. Par exemple, avec le cas de la mulette épaisse (
Unio crassus), elle peut profiter de 12 espèces de poissons différentes. Donc, je préfère ne pas affirmer que les bouvières sont essentielles à l'un des bivalves, du coup.
Pour les coquilles "de type Sphaerium" donc, que ce soient les cyclades ou les pisidies (on confond souvent les deux), elles sont considérées comme en danger d’après l’UICN ; elles font partie de ces fameuses espèces de la liste rouge, mais cela n'implique pas nécessairement une protection de type légal ou réglementaire. C'est souvent du cas par cas, avec des arrêtés préfectoraux, contrairement à des bestioles comme les batraciens et autres reptiles qui bénéficient d'une protection nationale de type réglementaire.
L'UICN a tendance à classer en liste rouge des espèces en soi parfois prolifiques et bien implantées localement, mais dont le milieu naturel subit en général de fortes dégradations et/ou pollutions et dont on peut raisonnablement penser que leur heure de gloire est passée et que des temps sombres s'annoncent. Bref,
très général, comme classement. Rien qui ne justifie des indignations lorsqu'on se trouve à en déplacer, parfois sans le vouloir, à l'occasion d'un prélèvement de vase dans un fossé.
Du coup, Stalker, tu m'intéresses... comment maintiens-tu des Sphaerium ? dans quels parages tu les a recueillis ? bref, dis m'en plus (possiblement sur un autre sujet, pour éviter de trop flooder celui-ci, avis à un modérateur de passage).